
Mon Cher Jose,
Tu as choisi de quitter ce monde durant mon absence du pays. J’étais ton fan depuis les années 60 quand Maurice était témoin de grands débats pro et anti indépendance. Le débat économique faisait rage aussi. Kher Jagatsing, la porte-parole du Labour prônait plus d’investissement dans l’Agriculture et toi, tu voulais que Maurice prenne la voie de l’Industrialisation pour sa survie.
Ton apprentissage en Suisse, un pays démuni de grands produits naturels un peu comme Maurice, a fait de toi un battant qui évite les sentiers battus. Avec tes allies, Philippe Forget, Benoit Arouf et Yves Appasamy tu avais pu convaincre Dev Dookun, Lim Fat et Fakru Currimjee de joindre ton camp. Et commença la belle aventure de la Zone Franche Mauricienne, d’abord avec ta taillerie de diamants, Mil Margarine, Suxy Toys et Blendax.
Tu n’as jamais pris de vraie retraite. Même si physiquement tu étais moins mobile dans tes derniers jours, tu donnais ton avis sur tout ce qui touchait au développement et le mieux être de notre pays. J’avais le privilège de partager avec toi une tasse de the les Samedis matins dans ton bureau à Port Louis et nous faisions un tour d’horizon de l’état économique de ta chère Ile Maurice. Nous arrivions toujours à résoudre sur papier presque tous les problèmes qui affligeaient notre patrie.
Tu m’as reçu à Floréal également et nous avions parlé de tes mémoires. Je souhaite que Nikil nous présente tes visions un jour dans un livre.
Cher Jose, l’ile Maurice est consciente que nous avons perdu en toi un de nos meilleurs fils, un visionnaire qui peinait toute sa vie pour le développement et que tu as suffisamment inspire nombres de tes collaborateurs par tes réflexions. Tu t’es même déplacé sur béquilles pour assister à la causerie de Percy Mystry à Ebène et partage des vérités dures à avaler avec ta douceur infinie. Tu as été un optimiste incurable car tu croyais en l’homme.
Le plus grand cadeau que nous aurions aime t’offrir est une promesse de faire vivre la future génération mieux que ses parents. Si seulement c’était possible. Mais nous pouvons promettre que nous allons œuvrer dans ce sens.
J’adresse à ta famille mes plus sincères pensées d’affection. Aujourd’hui il y a l’espoir car tu as laisse derrière toi un certain nombre de Ponciniens.
Dawood Auleear.
6 Décembre 2015