J’ai appris hier a minuit, par sms de Londres, signe Rouf, la disparition de Anwar Gopaul à l’âge de 69 ans. Je préférais l’appeler par son surnom de Bhai Abbas par amitié. Je l’ai connu au Collège Islamique de Port Louis en 1959.Je me souviens de ce jeune homme, les joues bien rondes, qui s’amusait à ajouter quelques mots de Hindustani dans ses phrases, aimable, respectant les autres et respecte de tous ses amis de classe, intelligent, honnête sensible et populaire par ses blagues. Il avait l’air d’être un éternel jovial, amoureux de Gazals, des écritures d’Allama Iqbal et les chansons de Bhai Hamid.
La triste nouvelle ce soir m’a bouleversée. Je me suis souvenu du temps passe a l’Ecole Normale et les années comme collègue dans l’enseignement. Je connaissais rien des poésies de Iqbal; pendant les pauses il me parlait sans cesse de la philosophie de Jallaluddin Rumi et de Iqbal et me guidait pour comprendre la philosophie et la poésie; je retiens jusqu’aujourd’hui ce beau morceau « O toi qui a cueilli la rose, ne te plains pas de la piqure de l’épine, car c’est le même vent printanier qui a fait pousser et la rose et l’épine ».J’ai eu grand plaisir à travailler avec lui. Nous avons beaucoup ris, parce que malgré tout, je l’ai toujours vu joyeux.
Pendant sa retraite, Abbas aimait les longues marches dans les rues de Port Louis. Il passait beaucoup de temps dans la lecture. Il vivait et respirait par et au travers de la philosophie et le vers. Oui, Abbas était un authentique ami qui a su avec talent et humilité enchanter son entourage pendant de nombreuses années de sa vie.
Quelle tristesse de le savoir parti!
Dawood Auleear.
10 Décembre 2010